Truc où je vais sûrement retourner

A l'hôpital. Demain j'ai une consultation chez le psy qui s'était occupé de moi la dernière fois. Mon psy de ville m'a conseillé de prendre un petit sac d'affaires. Selon lui, il faut prendre au bond l'occasion tout de suite, sinon on risque d'attendre un mois avec mes symptômes qui continuent.

J'y vais pas vraiment de gaîté de coeur, là bas il n'y a quasimment que des dépressifs et des suicidaires, pas du tout les symptômes que j'ai ( le psy ne veut toujours pas me dire ce que j'ai pour ne pas m'enfermer dans une case) et on est enfermés, tu dois sonner pour qu'on t'ouvre si tu veux aller au jardin, les fenêtres ne s'ouvrent que d'une dizaine de cm pour eviter de tenter les gens, à l'entrée tu est fouillée pour remettre aux infirmiers tous tes objets en verre, toujours pour ne pas tenter, et tu ne peux t'en servir que le matin et les rendre ensuite, le tricot ou le crochet sont interdits parce que potentiellement dangereux ( mais je vais essayer de négocier pour pouvoir déposer un ouvrage avec un crochet de 4.5mm, donc peu menaçant, dans la salle d'ergothérapie). Et tu n'as rien d'autre à faire que grignoter, boire des cafés et fumer. Il y a d'ailleurs toute une hiérarchie et une complicité qui tourne autour des emprunts et achats de cigarettes, complicité dont je suis exclue, ne fumant pas et n'ayant pas l'envie d'essayer. Ma seule possibilité d'intégration, c'est en tant que pourvoyeuse de pièces pour la machine à café.
Je vais me faire un balluchon des livres que j'ai achetés la semaine dernière, plus la traduction française de Notting Hell que j'ai achetée aujourd'hui, sinon je vais pas survivre.