dimanche 24 juin 2012
Truc où je prend des vessies pour des lanternes
Ça pourrait aller mieux ces temps-ci. Je suis confuse à propos de mes sensations. Ce qui m'avait toujours rassurée c'est que j'étais capable de comprendre que ce n'était pas réel quand j'avais une hallucination mais depuis quelques jours le doute s'installe. J'avais bien des crises d'angoisse à l'idée de ne plus savoir discerner le réel de l'imaginé, notamment quand je me réveille après un rêve trop réaliste ou que j'ai des pensées qui me viennent dont je ne sais plus si elles sont hallus, rêves ou souvenirs, mais là c'est un doute plus insidieux que j'ai à chaque instant. Tout me semble étrange ou rêvé. Je m'en sens étrangement détachée, comme si j'analysais cliniquement ce qui se passe, comme si j'étais extérieure à ces phénomènes et à mes sensations. Comme si il y avait un isolant entre mes perceptions et moi qui m'empêche de discerner ce qu'il en est. Quand je vois un film, j'ai du mal à réconcilier que ce que je vois est faux avec son apparente réalité, je dois me répéter que ce n'est pas vrai et même si je le sais intellectuellement, j'ai du mal à le croire. De plus, non seulement je continue à sentir des choses qui n'existent pas de par mes hallus, mais je me mets à ne percevoir qu'une partie de la réalité : depuis peu j'ai ce qu'on appelle des hallucinations négatives; ça n'a rien à voir avec leur agressivité, ça veut juste dire qu'on supprime une partie de la réalité (par opposition à une hallu positive où on ajoute quelque chose qui n'existe pas); par exemple je supprime tout ou une partie du visage de personnes que je rencontre. La plus récente : en voiture, je voyais à travers le toit comme si il y avait eu un toit ouvrant. Tout ça alimente mon état de confusion. Je dors beaucoup pour éviter ces situations, mais j'espère ne pas avoir à me retrouver en face de rêves. Et cette absence de sentiment m'intrigue. Quand j'ai fait ma décompensation, en 2008, je me sentais aussi isolée de mes sentiments. Mais bon, pour l'instant c'est gérable, sinon le psy aurait fait quelque chose.
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